1. Hausses d’impôts affectant les particuliers (depuis 2005)

** Impôts significatifs au niveau national (TVA, CSG, etc.)**

  • TVA (taux normal) :
    Augmentation de 19,6 % à 20 % au 1ᵉʳ janvier 2014. Représente une hausse structurelle très impactante sur le pouvoir d’achat des ménages.

  • CSG (revenus d’activité) :
    Augmentée de 7,5 % à 9,2 % au 1ᵉʳ janvier 2018.
    Ces deux mesures, bien que générales, sont significatives pour la majorité des particuliers.

** IR – Ajustements et contributions ciblées**

  • Le barème de l’impôt sur le revenu est revalorisé chaque année (par exemple +1,8 % en 2025) pour suivre l’inflation. Cela atténue l’impact de la “fiscal drag” (effet de l’inflation augmentant (indirectement) l’impôt).

  • Contribution différentielle sur les hauts revenus (CDHR) : dès 2025, les foyers dépassant certains seuils (250 000 € pour une personne seule, 500 000 € pour un couple avec imposition inférieure à 20 %) seront concernés.

** Taux effectif global des prélèvements obligatoires**

  • Le taux de prélèvements obligatoires s’établit à 42,8 % du PIB en 2024, en hausse de 2,2 points par rapport à précédemment. Cela traduit une pression fiscale accrue sur l’ensemble des agents économiques, y compris les ménages.

** Perception publique**

  • Selon un sondage datant d’il y a une dizaine d’années (depuis 2012) :
    64 % des Français estiment que leurs impôts ont augmenté, dont 37 % considèrent que cette hausse a été forte.


2. Dette publique & déficit budgétaire (2005–2024)

** Dette publique**

  • Ratio dette/PIB :

    • En 2005 : ~68 % du PIB

    • 2020 (crise Covid) : ~115 % du PIB

    • Fin 2024 : 113 % du PIB (égal à environ 3 228 milliards €).

  • Perspective 2025–2027 : Une légère hausse à ~118 % du PIB est anticipée.

  • En valeur absolue, la dette est passée d’environ 1 500 milliards € en 2005 à plus de 3 300 milliards € en 2024.

** Déficit budgétaire**

  • En 2024, le déficit des administrations publiques est estimé à environ 169,6 milliards €, soit 5,8 % du PIB (contre 5,4 % en 2023).

  • Selon une source complémentaire, le déficit attendu en 2025 serait de l’ordre de 139 milliards .

  • En per capita, le déficit 2024 équivaut à un surendettement de ~2 680 € par Français.

  • À titre d’exemple historique, le déficit avait culminé à ~7,2 % du PIB en 2009 (crise financière).


3. Tableau comparatif – Synthèse

Dimension20052024 / 2025 (prévision)
TVA (taux normal)19,6 %20 % (depuis 2014)
CSG (activité)7,5 %9,2 % (depuis 2018)
Taux de PO (PIB)(valeur non précisée)42,8 % (+2,2 p.)
Dette publique (en % PIB)~68 %~113 %, projeté à ~118 %
Dette publique (en €)~1 500 milliards €~3 328 milliards €
Déficit (en % PIB)~3 %~5,8 %
Déficit (en milliards €)(non précisé)~170 milliards €, projeté à ~139 milliards €

Interprétation / Analyse critique

  1. Les hausses d’impôts ciblées (TVA 2014, CSG 2018, CDHR 2025) offrent un gain significatif de recettes, mais restent insuffisantes face à l’accélération de la dette.

  2. Le taux de prélèvements obligatoires élevé (42,8 %) reflète une pression fiscale forte — mais qui n’empêche pas l’accumulation de déficits substantiels.

  3. Le déficit structurel (~6 % du PIB) entame une détérioration systémique des comptes publics, malgré les efforts de recettes fiscales.

  4. La dette croît constamment, renforcée par les intérêts (de l’ordre de 50–60 milliards € par an), ce qui devient un poste de dépenses majeur et réduit les marges pour l’investissement ou les politiques sociales.

  5. La France demeure l’un des pays les plus endettés d’Europe, avec un poids de la dette publique autour de 113 % du PIB, comparé à une moyenne européenne inférieure. L’investisseur exige des rendements plus élevés, ce qui alourdit encore la charge de la dette.


Conclusion

  • Les mesures fiscales des particuliers, bien qu’augmentées à plusieurs reprises, n’ont pas suffi à rééquilibrer les finances publiques.

  • Le niveau élevé de la dette et du déficit illustre une dynamique persistante de déséquilibre budgétaire.

  • Pour restaurer la soutenabilité à long terme, une combinaison entre réforme des dépenses, optimisation fiscale, et croissance économique durable est nécessaire.

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