OCTOBRE 2024 par Manon Giustino

Diminution de la pression fiscale, les avantages du PER ! 

 Cette ‘niche fiscale’ rencontre de nombreux enjeux fiscaux. Aujourd’hui ce sont surtout les contribuables le plus aisés qui bénéficient de ces déductions. Cela engendre des inégalités d’accès au PER entre les ménages aux revenus élevés et ceux qui ont moins de capacité d’épargne (comme les jeunes par exemple). Son manque de clarté sur les frais associés et les risques d’investissement est souvent critiqué. Certes, le PER est un véritable outil d’optimisation fiscale, les députés ont d’ailleurs considéré qu’il fallait « réorienter le PER vers l’objectif prioritaire de financement de la retraite ». Par conséquent, ils voudraient que des limites d’âge soient préconisées pour souscrire et liquider un PER. Après 67 ans, la souscription serait interdite et à 70 ans la liquidation interviendrait automatiquement.

Cette disposition préviendrait les abus fiscaux liés à une souscription tardive ou à une liquidation trop précoce. Le PER constitue également un outil pour la transmission successorale. Si l’assuré décède avant sa retraite, les sommes accumulées sur son PER pourront être transmises à un ou plusieurs bénéficiaires désignés. Or, le PER étant fiscalisé à la retraite, les sommes perçues par les bénéficiaires seront imposées au titre des successions, il faudrait donc légiférer pour que dans l’hypothèse où l’épargnant décède avant sa retraite, cette fiscalité soit intégrée à l’assiette de l’impôt sur le revenu dû par les héritiers et bénéficiaires de l’assuré souscripteur à son décès.

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Attention : La souscription est à réaliser avant décembre 2024 si vous souhaitez bénéficier de la déduction fiscale sur les versements pour 2025.

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Insoutenabilité de la dette et mesures prise en Espagne et Grèce.

La crise de la dette en Grèce a éclaté en 2009, entraînant une série de mesures drastiques pour rétablir la stabilité économique et fiscale du pays. Entre 2010 et 2015, la Grèce a bénéficié de trois plans de sauvetage successifs, d’un montant total d’environ 260 milliards d’euros, financés par la Troïka (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international). Ces plans de sauvetage étaient conditionnés à la mise en œuvre de réformes économiques rigoureuses.

Réformes fiscales

Le gouvernement grec a entrepris de profondes réformes fiscales pour augmenter les recettes publiques :

     

      • Augmentation de la TVA et dees impôts sur le revenu.

      • Réduction des exemptions fiscales et lutte contre l’évasion fiscale.

    Réductions des dépenses publiques

    Pour réduire le déficit budgétaire, la Grèce a mis en place des mesures d’austérité sévères :

       

        • Réduction des salaires et des pensions dans le secteur public.

        • Suppression de postes dans la fonction publique.

        • Réduction des dépenses de santé et d’éducation.

      L’Espagne

      L’Espagne a également été gravement touchée par la crise de la dette, en particulier en 2012. Le pays a adopté une série de mesures pour restaurer sa stabilité économique :

      Réformes bancaires

      L’Espagne a reçu une aide financière de l’Union européenne de 100 milliards d’euros pour recapitaliser ses banques en difficulté. En retour, le pays a dû :

         

          • Fermer ou fusionner les institutions financières non viables.

          • Renforcer la réglementation et la supervision bancaire.

        Réformes fiscales

        Comme en Grèce, l’Espagne a adopté des réformes fiscales pour augmenter les recettes :

           

            • Augmentation de la TVA et des impôts sur le revenu.

            • Introduction de nouvelles taxes sur les entreprises et les riches.

          Réductions des dépenses publiques

          Pour réduire le déficit budgétaire, l’Espagne a imposé des mesures d’austérité :

             

              • Réduction des salaires et des pensions dans le secteur public.

              • Réduction des dépenses en matière de santé, d’éducation et d’infrastructures.

            • Suppression de certaines prestations sociales.

             

            Les biais comportementaux en matière de finance : L’aversion aux pertes

            Les biais comportementaux en matière de finance sont des déviations systématiques par rapport à la rationalité économique classique. Ils influencent les décisions financières des individus et peuvent conduire à des choix qui ne sont pas toujours optimaux. Parmi les nombreux biais identifiés par les chercheurs en finance comportementale, l’aversion aux pertes est l’un des plus étudiés et des plus influents.

            Comprendre l’aversion aux pertes

            L’aversion aux pertes repose sur le phénomène psychologique selon lequel les individus ressentent plus intensément la douleur associée à une perte que le plaisir associé à un gain de même valeur. Cette théorie, largement popularisée par les travaux de Daniel Kahneman et Amos Tversky, explique pourquoi les individus ont tendance à prendre des décisions visant à éviter les pertes plutôt qu’à maximiser les gains. 

            L’aversion aux pertes peut être attribuée à plusieurs facteurs psychologiques et évolutionnaires :

               

                • La peur du regret : Les individus craignent de prendre des décisions qu’ils pourraient regretter par la suite, ce qui les pousse à éviter les pertes.

                • La dissonance cognitive : Les pertes créent un inconfort psychologique et une dissonance cognitive, car elles sont perçues comme des échecs ou des erreurs.

                • L’héritage évolutionnaire : Nos ancêtres devaient éviter les situations dangereuses pour survivre, et cette tendance à éviter les situations négatives s’est perpétuée dans nos comportements modernes.

              Implications de l’aversion aux pertes en finance : L’aversion aux pertes peut avoir diverses implications sur les décisions financières.

              Investissements et gestion de portefeuille : Les investisseurs peuvent être réticents à vendre des actifs en perte, espérant que leur valeur remontera, ce qui peut entraîner des portefeuilles déséquilibrés. De plus, ils peuvent éviter de prendre des risques nécessaires pour atteindre des rendements à long terme.

              Comportement : Les consommateurs peuvent renoncer à des opportunités d’économiser de l’argent ou d’obtenir de meilleurs rendements en raison de la peur de perdre un investissement initial. Par exemple, ils peuvent préférer des comptes d’épargne à faible rendement plutôt que des investissements potentiellement plus rentables mais perçus comme plus risqués.

              Stratégies pour atténuer l’aversion aux pertes

              Il est possible de surmonter l’aversion aux pertes par des stratégies conscientes :

                 

                  • Éducation financière : Comprendre les mécanismes des biais comportementaux peut aider les individus à reconnaître et à corriger ces tendances.

                  • Diversification raisonnée : Diversifier les investissements réduit l’impact émotionnel des pertes individuelles. 

                L’aversion aux pertes est un biais comportemental puissant qui influence les décisions financières de manière significative. En prenant conscience de ce biais et en adoptant des stratégies pour le surmonter, et prendre des décisions plus rationnelles et optimiser les résultats financiers.

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